La place centrale de la polysémie dans les langues force à considérer la construction du sens des énoncés comme un processus dynamique, dans lequel le sens de chaque unité est déterminé par l'énoncé qui la contient, en même temps qu'elle contribue à construire le sens du tout. C'est à la modélisation de ce double mouvement qu'est consacré cet article, qui montre comment un modèle construit dans le cadre mathématique de la théorie des systèmes dynamiques, et son implémentation à l'aide de réseaux connexionnistes permettent dans une certaine mesure de rendre compte de la complexité de ce phénomène.