Dans quelle mesure le système didactique (le maître, par exemple) est-il contraint de gérer une représentation des comportements effectifs (et donc variés et provisoires) des élèves et de leurs connaissances transitoires ? Comment satisfait-il cette exigence et/ou comment peut-il y échapper ou en minimiser les contraintes ? Comment opère-t-il pour cela: sur le savoir (transpositions locales) ; sur l'élève (sa mémoire); sur le milieu, etc.? Le système didactique a-t-il une "mémoire" ? Quelles en seraient les conséquences et quelles conjectures peut-on proposer : sur l'enseignement; sur le statut des connaissances ; sur le passage d'un cycle à un autre ; et sur la transposition didactique ? Dans cet article nous montrons quelques unes des caractéristiques de la mémoire des enseignants, et précisons les instruments d'analyse dont nous nous servons pour les déterminer. Le paragraphe 5 traite des problèmes de modélisation de la mémoire du système et de la mémoire de l'enseignant. Le paragraphe 6 contient quelques conclusions au sujet des questions posées dans l'introduction.