Lorsque nous donnons la liste des outils dont dispose le didacticien qui observe une classe demathématiques, l'analyse a priori vient naturellement prendre place: elle fait partie de son quotidien.Car il ne suffit pas à un savoir d'être utile pour trouver sa raison d'être enseigné: il doit posséderd'autres qualités, spécifiques. Et lorsque la décision est prise d'enseigner quelque savoir, il reste à lerendre convenable à cet usage. Or, si nous trouvons de nombreuses analyses a priori dans les textes de didactique desmathématiques, nous n'en trouvons que de rares définitions : l'objet est central dans la théorie dessituations car l'action qu'il nomme est décisive pour définir l'espace du travail didactique, mais cen'est pas un objet de la théorie, un concept didactique. L'analyse a priori telle que nous la décrivons ici est donc un outil qui ouvre à l'enseignant l'espace des choix, en définissant des styles possibles pour la mise en œuvre d'une situation didactique. Nous voulons montrer qu'elle pourra l’aider à mieux contrôler l'efficacité de ses décisions.