Contrairement à ce qui a parfois été dit, la logique classique et la logique intuitionniste ne s'opposent pas comme une logique de l'existence à une logique de la connaissance. Les considérations épistémologiques trouvent naturellement leur place dans le cadre de la logique classique, sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir aucun principe intuitionniste ; il suffit pour cela de reconnaître que la logique ne peut se passer de la notion d'assertion, ou si l'on préfère de jugement. Les deux premières parties montrent donc les raisons qui conduisent à passer de l'énoncé à la proposition, puis de la proposition au jugement. Cette dernière distinction était parfaitement claire pour Frege, qui l'avait intégrée à sa conception de la logique ; dans la mesure où elle peut passer pour résumant la distinction entre l'épistémique et l'ontologique, cela montre que le point de vue classique ne saurait être caractérisé par l'adhésion à une logique de l'existence. La dernière partie examine alors le contrecoup de la distinction entre proposition et jugement sur les autres concepts logiques, notamment ceux de preuve et de vérité.
@article{PHSC_2003__7_2_147_0, author = {Bourdeau, Michel}, title = {Logic of existence and logic of knowledge. Epistemic and non epistemic aspects of logic}, journal = {Philosophia Scientiae}, volume = {7}, year = {2003}, pages = {147-163}, language = {en}, url = {http://dml.mathdoc.fr/item/PHSC_2003__7_2_147_0} }
Bourdeau, Michel. Logic of existence and logic of knowledge. Epistemic and non epistemic aspects of logic. Philosophia Scientiae, Tome 7 (2003) pp. 147-163. http://gdmltest.u-ga.fr/item/PHSC_2003__7_2_147_0/