L'auteur tente de saisir les représentations des professeurs de mathématiques et des élèves de terminale des lycées de Conakry. Il montre d'abord un certain nombre de biais, peut-être dus à l'importation d'un cadre théorique élaboré dans une culture étrangère. Il montre aussi à quel point le processus de construction du sens tend à être relégué à l'arrière plan, au bénéfice de la mémoire et de l'imitation. Professeurs et élèves partagent largement les mêmes représentations, qu'on pourrait résumer en une vision utilitaire et procédurale des mathématiques. Cependant les entretiens indiquent aussi une grande ouverture des enseignants au changement, ce qui introduit une possibilité d'espoir.